Le profilage racial au Québec
August 13, 2021Appel d’offre de conception d’une application web et mobile de gestion du personnel
September 9, 2023La récente pandémie due au coronavirus a mis en lumière plusieurs tabous au sein de la communauté noire tel que la santé mentale. Des données provenant de Statistique Canada, publiées en octobre 2020, indiquent que 27,8% des gens appartenant aux minorités visibles jugent avoir des troubles de santé mentale. Certaines personnes dévoilent leur expérience face à ce tabou tel que Fiyin Obayan. Cette femme noire vivant à Saskatchewan, a vécu une période de dépression nerveuse alors qu’elle étudiait en théâtre au Canadian College of Performing Arts, en Colombie-Britannique. Ainsi, elle dû arrêter ses études pendant cinq ans pour entreprendre des programmes de soins de santé et de travail sur soi.
La santé mentale reste taboue dans la communauté noire pour plusieurs raisons. Roger Petit-Frère, directeur du centre de formation éducatif Jean-Paul Lemay considère que pour les Noirs, la santé mentale est synonyme de magie noire. Aussi, Blandine Toya qui est militante pour le droit des femmes et des personnes marginalisées souligne que les gens souffrant de dépression ou de stress sont jugés comme faibles ou paresseux.
Au-delà de tous ces problèmes, de nombreux programmes ont été entamés pour briser ce tabou. En 2018, l’Agence de la santé publique du Canada a lancé le programme intitulé «Promouvoir l’équité en santé : fonds pour la santé mentale des communautés noires». Ce programme finance des organismes qui ont pour vocation de travailler sur la santé mentale des gens issus de la communauté noire au Canada. Aussi, de nombreux forums sont continuellement organisés pour aborder ce sujet comme le forum «Parlons de la santé mentale», réalisé en 2019 où certaines personnes issues de la communauté noire et racisée racontaient leur expérience avec la dépression ou le stress.